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Antiquité Moyen Âge Époque moderne et contemporaine Recherche simple Recherche combinée
CEF489

[Monographie]


Bruno en Calabre. Histoire d'une fondation monastique dans l'Italie normande : S. Maria de Turri et S. Stefano del Bosco

Collection de l'École française de Rome 489
Roma: École française de Rome, 2014
ISBN: 978-2-7283-0985-6
430 p.




Version en ligne TORROSSA

Table des matières
Introduction

État: Disponible
Prix: € 39
La figure de Bruno, qui fonda la Grande Chartreuse à la fin du XIe siècle, est celle d’un illustre méconnu. Pourtant, son destin fut brillant et classique à la fois : maître à l’école de Reims, acquis aux idéaux de la réforme pontificale, puis lancé dans la vie religieuse, il quitta précocement la Grande Chartreuse à l’appel du pape Urbain II, et passa les dernières années de sa vie dans la Calabre méridionale que le comte Roger Ier de Hauteville avait depuis peu arrachée à l’Empire byzantin. Toutefois, malgré le succès de la Grande Chartreuse, et la constitution d’un ordre cartusien prolifique quelques décennies après sa mort (6 octobre 1101), Bruno ne fut pas l’objet d’une production hagiographique immédiate, et ne fut que tardivement canonisé. Cette lacune semble avoir conforté l’isolement d’une Calabre méconnue par les contemporains de Bruno eux-mêmes. Le fertile renouvellement historiographique qui s’est déployé durant ces dernières décennies autour des formes monastiques qui ont marqué l’Occident à partir du XIe siècle, et dont maints acteurs sont nés ou ont séjourné dans l’Italie méridionale, a certes permis de reprendre l’histoire de Bruno, de la Grande Chartreuse, de l’ordre cartusien et du monachisme du «Mezzogiorno» par le biais d’interrogations neuves sur l’émergence des ordres monastiques, l’institutionnalisation du charisme et la construction d’une memoria monastique. Toutefois, ce mouvement a rencontré, dans cette terre originale qu’est la Calabre normande, des difficultés spécifiques, largement liées à une documentation délicate, souvent réécrite, sinon falsifiée. Alors que l’historiographie de l’Italie méridionale et de la Sicile normandes connaît elle aussi un intense renouveau, il devenait opportun de répercuter l’ensemble de ces apports stimulants sur l’histoire de Bruno et de sa fondation calabraise au destin pluriel. C’est l’ambition de cet ouvrage que de réinsérer à la fois Bruno et la Calabre méridionale dans l’histoire de l’Occident médiéval, entre politique Hauteville, interaction pontificale à l’époque de la réforme de l’Église, et renouveau monastique général.
 
Annick Peters-Custot, ancienne élève de l’Éole normale supérieure, est maître de conférences en histoire médiévale à l’Université Jean-Monnet de Saint-Étienne. Spécialiste de l’Italie méridionale au Moyen Âge et des relations entre monachisme occidental et monachisme byzantin, elle a publié dans cette collection Les Grecs de l’Italie méridionale post-byzantine (IXe-XIVe siècle) : une acculturation en douceur ainsi que, avec Jean-Marie Martin et Vivien Prigent, les deux premiers volumes issus du programme L’héritage byzantin en Italie. VIIIe-XIIe siècle.