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Antiquité Moyen Âge Époque moderne et contemporaine Recherche simple Recherche combinée
BEFAR348

[Monographie]


La philosophia et ses pratiques d'Ennius à Cicéron

Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome 348
Roma: École française de Rome, 2012
ISBN: 978-2-7283-0938-2
616 p.




Version en ligne TORROSSA

Table des matières
Introduction

État: Disponible
Prix: € 50
Ce livre ne porte pas sur ce qu’on entend aujourd’hui par « philosophie romaine ». L’auteur s’est proposé de faire l’histoire d’un nom, philosophia, à travers la multiplicité des pratiques et des représentations qu’en avaient les Romains des deux derniers siècles de la République. Il montre, ce faisant, que l’idée même de « philosophie romaine » n’aurait pas eu de sens pour eux. Il ne s’agit pas pour autant de revenir au vieux cliché selon lequel les Romains ne s’intéressaient pas à « la philosophie », bien au contraire : les sources réunies par ce livre montrent que les Romains, de la plèbe à l’aristocratie, voyaient dans le savoir encyclopédique des Grecs (c’était à Rome le sens le plus courant du mot philosophia) une telle source de plaisir et d’émerveillement esthétique, qu’il fallait parfois s’en garder. C’est parce que nous vivons dans une société associant le savoir au « travail » et au « sérieux » et la « philosophie » à l’« authenticité » et à l’« intériorité », que nous avons du mal à concevoir que les Romains aient pu faire servir la philosophia, y compris dans ses formes théoriques les plus exigeantes, à leurs jeux, à leurs plaisirs, et à la transfiguration esthétique de leur existence. Aussi divers soient les usages que les Romains en avaient, la philosophia avait en effet pour fonction de magnifier (ornare) leurs décors publics et privés, leurs loisirs, leur éloquence, leur conduite politique, et enfin leur littérature. Ils firent de la philosophia une activité entièrement profane, alors qu’elle était généralement, dans le monde grec, associée aux dieux, selon un processus semblable à celui qu’on observe pour les statues ou les tableaux des temples grecs. Mais en faisant passer la philosophia « du culte à la culture », d’un usage religieux à un usage esthétique, les Romains fondaient, au moins en partie, ce que nous entendons aujourd’hui par « philosophie ».