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Antiquité Moyen Âge Époque moderne et contemporaine Recherche simple Recherche combinée
CEF429-2

[Monographie] - Moyen Âge


Le décor du pavement au Moyen Âge : les mosaïques de France et d’Italie

Collection de l'École française de Rome 429
Rome: École française de Rome, 2010
ISBN: 978-2-7283-0836-1
433 p., pl. n/b et coul.




Version en ligne TORROSSA

Table des matières
Introduction

État: Disponible
Prix: € 162
Les mosaïques de pavement sont un patrimoine important de l’art médiéval conservé surtout en France et en Italie. De Saint-Denis au Mont-Cassin, de Venise, à Pavie, Lyon ou Reims, les pavements en mosaïque, critiqués par saint Bernard pour le luxe et la vanité qu’ils véhiculaient, faisaient l’admiration des contemporains dans les églises et les palais de l’époque romane. Lorsque Baudry de Bourgueil décrit la chambre de la comtesse de Blois, Adèle, il qualifie le pavement de carte du monde et loue les artistes qui avaient réalisé des images qu’aucune poussière ne pourrait plus atteindre. À la fin du XIe siècle et dès le début du XIIe, l’art de la mosaïque de pavement s’épanouit et devient pleinement autonome. Les principales cathédrales et églises abbatiales en sont ornées. C’est une technique de décor monumental qui a ses propres lois, sa propre logique, des programmes iconographiques majestueux, adaptés au sol, en étroit contact cependant avec les autres arts. L’Ancien Testament, les vies de saints locaux et des images religieuses voisinent avec l’univers profane des romans bretons, des animaux et des monstres ; un contexte littéraire fait de fascination pour le lointain et un merveilleux fait de géographie et de cosmographie. La vie quotidienne et les anecdotes ponctuelles complètent les références à la mythologie et à l’histoire. Avec un chromatisme limité mis au service d’un style surprenant de vie, de mouvement et d’invention qui dénote curiosité, la mosaïque de pavement romane prend une place majeure au sein de l’art du XIIe siècle. Les plus grands commanditaires ecclésiastiques, évêques ou abbés, chargent des équipes spécialisées de la pose de pavements destinés à enrichir le sol des églises. Travail collectif sous la direction d’un maître mosaïste qui planifie et surveille, la mosaïque de pavement a des contraintes techniques propres. Comme un tapis de sol pour l’éternité elle offre aux yeux des passants des images destinées à être piétinées. Les mosaïques de pavement, aux couleurs chatoyantes, témoignent de la richesse des sanctuaires médiévaux dont on admire aujourd’hui la sobriété et la nudité, mais que les contemporains voulaient éclatants de lumière. Cet ouvrage, au delà des études monographiques sur la totalité des exemples connus, constitue la première synthèse sur la question et fait revivre un chapitre de l’art médiéval, une technique prestigieuse presque oubliée, qui était au Moyen Âge parmi les plus réputées et recherchées.