Le présent volume rassemble les actes de deux rencontres tenues en 1999 et 2001 dans le cadre d’un programme du Laboratoire de médiévistique occidentale de Paris (LAMOP) qui avait pour thème le marché de la terre au Moyen Âge. La notion est en elle-même problématique, puisque l’existence d’un marché au sens où l’entend l’économie libérale est difficilement acceptable en tant que telle pour le Moyen Âge. Le collectif s’est tout d’abord penché sur l’historiographie de la question avant de l’aborder au fond par une série d’études de cas. La terre circule entre les hommes ou des hommes vers des institutions et, en échange, des contreparties, fréquemment monétaires, sont données. Leur montant est-il arbitraire, obéit-il à des déterminations sociales ? Obéit-il au contraire à une forme de rationalité économique ? La valeur des contreparties autant que leur nature ou la façon dont les parties ont déterminé la hauteur de ce qui est cédé constituent les interrogations auxquelles le groupe de travail s’est attaché y apportant des réponses qui constituent des avancées méthodologiques importantes.