La table ronde, dont les actes sont ici publiés, visait à évaluer, en Italie, les éléments de continuité et de rupture, entre Antiquité et Moyen Âge, dans les deux domaines désormais bien individualisés que constituent les bains curatifs et les bains hygiéniques, en recourant à l'ensemble de la documentation disponible et en combinant études générales et études de cas. Les bains curatifs connaissent, globalement, une certaine continuité, notamment le maintien en activité de certains sites (Montegrotto Terme, Pouzzoles) ; ils sont l’objet d'une approche scientifique et médicale, tant dans l'Antiquité qu'au bas Moyen Âge où se développe un thermalisme à grande échelle. Les transformations sont plus nettes dans le domaine de l'hygiène : les complexes thermaux antiques, parfois gigantesques, laissent la place à de petits établissements souvent liés (d'une manière plus ou moins étroite) aux églises. Les données techniques changent (raréfaction des adductions d'eau, usage généralisé du savon) et la pratique sociale du bain se transforme, de même que sa signification, qui n'est pas sans rapports avec celle du bain rituel des trois religions monothéistes.