L’importance des rites dans les religions du monde romain est apparue de plus en plus fortement depuis vingt ans, et la nécessité de reconstituer dans le détail le plus précis les gestes du culte s’est imposée à tous. Dans la mesure ou les textes écrits sont incapables de donner ces détails, l’archéologie prend une importance nouvelle. Davantage que l’archéologie des temples, l’archéologie funéraire est précieuse pour ce type d’enquête, car les traces des gestes rituels y sont conservés en contexte primaire. Or l’archéologie funéraire a fait des progrès spectaculaires depuis vingt ans. Elle permet maintenant de saisir dans le détail les rites des funérailles aussi bien que les rites célébrés sur les tombes. Ce volume, qui a été réalisé dans le cadre d’un programme européen, présente un choix d’exemples recueillis en Italie du Nord, à Rome, à Pompéi, en France, au Luxembourg, en Suisse, en Allemagne et en Grande-Bretagne. Toutes ces études illustrent les percées méthodologiques réalisées sur le plan de la fouille et dans la gestion pluridisciplinaire de celle-ci. La collaboration étroite avec les anthropologues physiques, les archéozoologues et palynologues rend désormais possible la reconstitution des gestes funéraires.