Les objets métalliques d’Italie centrale, datés entre 1200 et 725 avant notre ère, sont nombreux et variés. Emblématiques de cette période qui marque le passage de l’Âge du bronze à l’Âge du fer, ils sont le produit d’un artisanat qui n’est que partiellement connu. Cet ouvrage aborde ces questions sous un angle technique. Les mobiliers ont été observés, les détails de fabrication recherchés et interprétés afin de reconstituer des chaînes opératoires de fabrication. Aux observations visuelles s’ajoutent des études en laboratoire afin de mettre en liaison les traces d’une histoire thermo-mécanique avec un matériau, des usages, des choix artisanaux. Ainsi, ce travail met en évidence que ces pièces marquent des étapes clefs dans le développement d’un artisanat d’exception (fonderie, martelage) mais différencié selon les catégories d’objets. Ces derniers concernent néanmoins seulement un type de production puisqu’ils connaissent in fine un destin particulier, l’abandon volontaire dans des dépôts ou des sépultures plutôt que le recyclage, alors que le matériau le permet, et selon des logiques bien spécifiques. Enfin, ces mutations artisanales s’inscrivent dans un contexte d’échanges à l’échelle européenne, selon des schémas qui doivent peut-être être repensés pour cet artisanat métallurgique.