La publication systématique du site lucanien de Civita di Tricarico se poursuit. Le premier volume était consacré à la maison dite du monolithe, à l’enceinte toute proche et à l’édifice de banquets qui lui fait face (un ensemble fouillé, pour l’essentiel, entre 1988 et 1995). Le deuxième volet de l’enquête, de 1996 à 2001, a permis de mettre au jour deux habitations à pastas superposées, de plans voisins, la maison M et la maison des moules. Cette dernière contenait en effet un exceptionnel ensemble de moules et de positifs en terre cuite, statuettes et bijoux. L’étude croise donc l’analyse des espaces domestiques et celle d’une production coroplathique de qualité qui doit beaucoup à des modèles tarentins. Elle restitue ce quartier, centré autour d’un puits dont le mobilier est également inventorié, dans le contexte plus global du site fortifié, et des établissements indigènes en général. Les résultats combinés de la fouille, des prospections géophysiques et de la photographie aérienne donnent une image détaillée de ce qui est désormais l’agglomération italique la mieux connue.
- Olivier de Cazanove est professeur d’archéologie romaine à l’université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
- Sophie Féret est conservateur du patrimoine au Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MuCEM, Marseille).
- Anna Maria Caravelli, titulaire d’une thèse de spécialisation en archéologie de l’université de Bari, enseigne à Milan.