Les auteurs anciens l’affirment : le voyageur est la proie privilégiée des brigands et des pirates, et n’est jamais sûr d’arriver vivant au terme de son voyage. Qui sont donc ces bandits, dont on ne peut pas toujours dire, au vue du portrait qu’en dressent les Anciens, qu’ils sont sans foi ni loi ? Les risques sont-ils effectivement plus grands dans certaines régions, qui ont la réputation d’être habitées par des « peuples brigands », pour lesquels le brigandage et la piraterie sont une façon comme une autre de gagner leur vie ? Outre ce qu’elle révèle concernant les a priori des Anciens, l’étude du brigandage montre qu’il en existe en fait plusieurs types, d’un brigandage quotidien à un brigandage que l’on peut qualifier de « national », et qu’il faut tenir compte de la chronologie et de la géographie. Quoi qu’il en soit, et malgré les efforts du pouvoir central et des magistrats locaux pour assurer la paix et la sécurité, et l’existence de peines particulièrement sévères à l’encontre des brigands, les routes et les mers, du Nil au Danube, réservent bien des surprises dans l’Antiquité.