Profitant du renouveau historiographique dont le mouvement confraternel a été l’objet au cours des dernières décennies, tant en France qu’en Italie, ce volume propose un approfondissement de l’enquête sous l’angle de l’histoire culturelle de la piété, à partir d’un large éventail documentaire qui accorde une place privilégiée aux archives romaines. À travers les objets et les formes de leurs dévotions, les confréries donnent à lire les mobiles, les méthodes et les résultats des changements à l’œuvre dans la catholicité moderne ; elles informent aussi sur les ressorts profonds du commerce sacral. Leur étude permet ainsi d’approcher les sensibilités religieuses au sein de l’Église romaine des siècles qui suivent le concile de Trente, dans leurs lignes de force comme dans leurs nuances spatiales et chronologiques.