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![]() « Je révise les images… ». Genèse, structure et postérité des "Evangelicae historiae imagines" de Jerónimo Nadal
Le recueil de gravures des Evangelicae historiae imagines paraît en 1593, puis deux ans plus tard, toujours à Anvers, accompagné d’un vaste ensemble de méditations rapportées à ces gravures et signées du nom de Hieronimus Natalis, mort quinze ans plus tôt et qui avait été l’un des plus proches collaborateurs d’Ignace de Loyola, fondateur de la Compagnie de Jésus en 1540. Ces images, produites pour la majorité d’entre elles par les plus célèbres graveurs sur cuivre de leur temps, les frères Wierix, avaient connu une très lente et tumultueuse genèse depuis le début des années 1560. Leur conception finale révèle l’extrême complexité de leurs enjeux théologiques, exégétiques et esthétiques. Sommet de l’image religieuse et de l’exégèse du récit évangélique dans cette fin du XVIe siècle, les Imagines et les Adnotationes et Meditationes deviendront pour les deux siècles suivants un parangon adapté et transformé de mille manières. Reconstruites ici pour la première fois dans la totalité d’une trajectoire, la genèse, la structure et la postérité de ce recueil de gravures lettrées, légendées et glosées rendent compte du destin de l’image dans le monde du catholicisme post-tridentin, de l’Europe au Mexique et au Pérou, à la Chine et au Japon.
Ralph Dekoninck est professeur d’histoire de l’art à l’Université catholique de Louvain.
Pierre-Antoine Fabre est directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales. Walter S. Melion est professeur d’histoire de l’art à l’Université Emory d’Atlanta. Collection de l'École française de Rome 608 Rome: École française de Rome, 2023 630 p., ill. n/b ISBN: 978-2-7283-1533-8 Prix: € État: À paraître Version en ligne OpenEdition Books ![]() Protéger, libérer, assujettir
Au milieu du XIVe siècle, la commune de Florence, qui ne contrôlait jusqu’alors qu’un petit territoire au-delà des murs de la cité, le contado, réussit à assujettir les six principaux centres urbains voisins : Colle Valdelsa, San Gimignano, Prato, Pistoia, Volterra et San Miniato. Pour mener à bien cet assujettissement, le pouvoir florentin ne pouvait cependant se contenter d’une pure et simple conquête militaire : l’issue en aurait été non seulement incertaine mais surtout très difficile à consolider dans le temps. Car même s’ils n’avaient pas atteint l’importance démographique des grandes cités de la région, les centres convoités étaient parvenus à maintenir leur autonomie depuis plus d’un siècle. Ils avaient par conséquent développé une identité politique et culturelle propre, en vertu de laquelle ils auraient pu, une fois conquis, refuser la soumission et constituer partant des foyers permanents de révolte. D’où la nécessité pour les Florentins d’élaborer des instruments en mesure de légitimer leur domination et d’en assurer ainsi la pérennité. Quels furent les mécanismes explicites et implicites de cette entreprise de légitimation ?
À partir d’une étude approfondie des actes juridiques qui formalisèrent la soumission et du discours produit sur celle-ci par les chroniques contemporaines, cet ouvrage en analyse les ressorts politiques et culturels. Il permet ainsi de comprendre comment et pourquoi cet assujettissement fut paradoxalement pensé comme la condition nécessaire au maintien de la libertas. Solal Abélès est docteur de l’université Paris I-Panthéon-Sorbonne et de l’Università degli Studi de Florence.
Collection de l'École française de Rome 603 Roma: École française de Rome, 2023 352 p., ill. n./b. ISBN: 978-2-7283-1577-2 Prix: € 32 État: À paraître ![]() Le scarabée et l’amphore. Histoire des échanges en Campanie du milieu du IXe siècle au début du VIe siècle av. n.è.
Dès le IXe siècle av. J.-C. sont déposés dans les tombes de la région de Naples des objets importés, notamment à Pontecagnano et Capoue. Amphores de transport, vases à boire ou à parfums et ornements originaires de Grèce, du Levant, de Carthage, d'Italie adriatique ou d'Étrurie deviennent plus nombreux et diversifiés encore avec la fondation par des Grecs d'Eubée de Pithécusses puis de Cumes au milieu du VIIIe siècle av. J.-C. Comment expliquer leur présence et comment ces objets découverts en contexte funéraire peuvent-ils servir une enquête sur les échanges des vivants ?
À partir d’un inventaire des objets importés et de la production de nombreuses cartes inédites, cet ouvrage entend non seulement réaliser une ethnographie économique de la distribution des objets allogènes dans les tombes, mais aussi proposer une histoire comparée des échanges des micro-régions campaniennes. Cette étude à plusieurs échelles montre les possibilités d'une histoire économique régionale à partir de sources archéologiques. Par l’étude conjointe des sociétés grecques, étrusque et osques, la Campanie se révèle ainsi un laboratoire exceptionnel pour retracer les échanges des sociétés méditerranéennes archaïques. Ségolène MAUDET, ancienne élève de l’ENS Cachan, docteure en archéologie de l’université Paris I et de l’université de Salerne, ancienne membre de l’École française de Rome, est maître de conférences en histoire et archéologie grecques à l’université du Mans, rattachée au laboratoire CReAAH. Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome 405 Rome: École française de Rome, 2023 ISBN: 978-2-7283-1575-8 Prix: € État: À paraître Mélanges de l’École française de Rome. Italie et Méditerranée modernes et contemporaines 135-1 (2023)
Dossier 1 : Des mots pour la peinture, de l’Italie à la France (XVIe-XVIIIe siècles)
Sous la direction de Julia Castiglione, Anna Sconza et Margherita Quaglino Dossier 2 : Les règles des lieux. Espaces, institutions et société dans la ville moderne (XVIe-XVIIIe siècles) Sous la direction de Diego Carnevale, Domenico Cerere et Élodie Oriol Mélanges de l'École française de Rome 135-1 (2023) 240 p., ill. n/b et coul. ISBN: 978-2-7283-1629-8 ISSN: 1123-9891 Prix: € 50 État: À paraître |